Le coup de pied de l’âne

Publié le par Lux

 Monsieur Marc Jézégabel est sans doute un excellent metteur en page et un très bon photographe, mais ses connaissances en histoire ne sont pas à la hauteur !

 
« Pétain, père de la débâcle », c’est le titre qu’ il donne à une photo du Maréchal parue dans le Figaro du 13 février 2007, dans une série de cent photographies montrant les présidents de la République. Il faut ne vraiment pas connaître la période qui a précédé les funestes évènements de mai-juin 1940 pour mettre au compte du Maréchal Pétain l’écrasante défaite militaire que nous avons subie. Croit-on que c’est avec plaisir que Pétain, vieillard chargé de gloire mais ne jouant plus depuis longtemps un rôle actif – il a 84 ans  en  1940 -,  a été obligé de signer l’Armistice ? Les véritables responsables de cette tragédie sont les politiciens qui ont dirigé la France durant les dix années précédentes, ceux qui ont poussé l’Italie dans les bras de Hitler, qui ont permis au Führer de réarmer l’Allemagne et de réoccuper la Rhénanie, et surtout qui ont laissé notre pays désarmé matériellement et moralement. Qui est-ce qui vantait les mérites du pacifisme et de l’internationalisme alors même qu’un fou furieux s’excitait de l’autre côté du Rhin ? Qui faisait voter les 40 heures et les congés-payés alors que les usines allemandes tournaient à plein régime ? Sait-on que de 1935 à 1939 l’effort de réarmement allemand a été le quintuple des timides efforts de réarmement français, d’ailleurs freinés, voire sabotés, par l’action des communistes ?  Sait-on que pendant cette courte période, l’Allemagne a construit 17.000 avions de combat ? En vérité, les grands responsables de ce désastre, ce sont les politiciens républicains, et notamment les socialistes et radicaux-socialistes alors au pouvoir !

 

                                          Le porte-avions de Ségolène

 

Leurs héritiers n’ont d’ailleurs pas tellement changé, puisqu’on vient d’entendre Madame Ségolène Royal nous dire qu’elle préférait dépenser en faveur de l’Education Nationale les quinze milliards que devrait coûter le second porte-avions français en projet. Elle oublie de dire qu’un tel porte-avions, outre qu’il est indispensable pour notre défense, servira pendant une vingtaine d’années, alors que l’Education Nationale engloutira cette somme en une seule année ! Sa seconde remarque à ce sujet est encore plus aberrante. Madame Royal souhaite que le futur porte-avions soit financé par l’Europe. L’exemple actuel de l’Airbus et des tiraillements à l’intérieur du consortium - français, allemand, anglais et espagnol - qui construit ces appareils, montre bien qu’une telle construction en commun est plus difficile qu’on croit. Imaginez cela avec un consortium à vingt-sept membres… ! Et surtout, il faut comprendre qu’aucun domaine ne se prête moins à une action commune que la diplomatie et la défense nationale, terrain régalien s’il en est. Les forces françaises ne peuvent être qu’aux ordres du gouvernement français, et de lui seul… Supposons que la suggestion de Madame Ségolène Royal ait été suivi il y a dix ans. Que ce serait-il passé au moment de la guerre en Irak ? Est-ce qu’on aurait coupé le bateau en deux, la proue partant pour le golfe et la poupe restant amarrée au quai à Toulon, au motif qu’il a été financé en partie par des pays partisans de la guerre contre Saddam Hussein, et en partie par des pays opposés à cette guerre ? On aimerait que deux membres éminents de l’Etat-Major de Ségolène Royal,  Monsieur Laurent Fabius, qui  a fait voter NON au référendum sur la Constitution Européenne, et surtout Monsieur Jean-Pierre Chevènement, chaud partisan du maintien de la souveraineté française,  nous disent ce qu’ils pensent de cette proposition grotesque autant que dangereuse !

 

                                Au sujet de la Constitution européenne

 

La vérité, qui va apparaître crûment aussitôt que les lampions seront éteints ( pardon !), aussitôt que le (ou la ) président(e) aura été élu(e), c’est qu’aussi bien Monsieur Sarkozy que Madame Royal sont, peut-être pas au fond de leur cœur, mais  pour des raisons pratiques politiciennes, partisans d’une Europe fédérale, dans laquelle la souveraineté de la France disparaîtrait, noyée dans un magma à vingt-sept. Comme, par définition, il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de se mettre d’accord à vingt-sept membres, cela signifie que, en particulier dans le domaine crucial de la diplomatie et de la défense, l’Europe serait désarmée, sans voix et sans moyens d’action,  ballottée entre les blocs antagonistes…La situation de notre pays serait alors pire que celle de la France dans les années trente ! Cela,  Monsieur Nicolas Sarkozy et Madame Ségolène Royal ne l’énoncent pas clairement…Monsieur Bayrou, quant à lui, n’a pas de ces pudeurs ! Il suffit d’entendre ses propos pour s’en convaincre. C’est un européiste convaincu, héritier des démocrates-chrétiens de triste mémoire. Il revendique d’ailleurs cet héritage non seulement dans le domaine de la construction européenne, mais dans le domaine intérieur. Dans le fond, il rêve d’un retour à la Quatrième République, avec un président potiche et une assemblée constituant le véritable pouvoir, et qu’on gouvernerait, précisément-là où se trouve Monsieur Bayrou, c’est-à-dire « au centre ». Un régime d’instabilité et d’impuissance pour la France, mais qui donnerait aux dirigeants des partis, surtout des plus petits d’entre eux, tant d’amusantes, voire de juteuses, combinaisons politiciennes !  Ne croyez pas que, sur le terrain de la diplomatie et la défense nationale, nous soyons mieux lotis avec les candidats de l’extrême-gauche. Si ceux–ci ont voté NON à la Constitution européenne, ce n’était pas parce qu’elle menaçait la Nation française, c’est parce qu’elle était trop libérale à leur gré ! En réalité, ces messieurs - dames continuent de prier les vieilles idoles marxistes :  « Travailleurs de tous les pays, unissez-vous  » ! 

 

                                     Le banquet royaliste du 18 mars

 

Le dimanche 18 mars 2007 à partir de 12 heures à l’Hôtel Novotel Vaugirard, 257 rue de Vaugirard, Paris 15ème ( Métro : Vaugirard, Volontaires ) aura lieu le traditionnel Banquet Royaliste. Au cours du déjeuner, placé sous la présidence de Monsieur Bernard Pascaud, Président du Comité directeur de la Restauration Nationale, nous entendrons notamment les interventions, sérieuses ou divertissantes, de Maître Jacques Trémolet de Villers, Monsieur le professeur François-Georges Dreyfus, Monsieur Yvan Blot et bien entendu de Hilaire de Crémiers, Délégué général de la Restauration Nationale, directeur de Politique Magazine et de la Nouvelle Revue Universelle. Tarif normal : 45 euros, deuxième personne de la famille : 40 euros, étudiants et chômeurs : 30 euros.    Amis internautes de Paris et des environs, ne manquez pas cette journée exceptionnelle ! Pour tous renseignements et inscriptions, écrivez à la R.N.,  Boite Postale 652-08, 75367 Paris Cedex 08.
Georges Rousseau

Publié dans Pensée politique

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