Allergie à la politique !

Publié le par Lux

 

 

« Les Français crient-ils encore à la politique ? »  demandait récemment dans le Figaro Monsieur Pascal Perrineau, Directeur du Centre de recherches politiques de Sciences-Po, en se référant à des sondages de la Sofres. Selon ceux-ci, 70 % de la population « ne croit pas que les hommes politiques se préoccupent beaucoup ou un peu de ce que pensent les gens comme nous ». Selon le même sondage, 53 % des personnes interrogées pensent que « la démocratie  ne fonctionne pas bien en France ». Il s’agit donc bien d’une crise fondamentale de  nos institutions, et plus particulièrement de la représentativité des élus chargés de faire le lien entre la population et le pouvoir. C’est une problématique que la Restauration Nationale connaît bien et qu’elle a hérité de Charles Maurras, qui constatait il y a longtemps l’opposition entre le « pays réel » et le « pays légal ». Et le sentiment d’une coupure existant entre la masse de la population et  ses préoccupations réelles, d’une part, et la  petite classe de ceux qui se considèrent – sans doute à tort – comme « l’élite » de la nation, d’autre part, grandit de plus en plus ! On commence à en apercevoir les preuves en pratique.



 

Les votes protestataires

 

Un des signes de cette dissonance est le succès persistant des votes dits « protestataires », c’est-à-dire des votes en faveur de listes qui n’appartiennent pas aux partis de gouvernements, qu’il s’agisse de listes d’extrême - gauche ou de listes d’extrême – droite, voire de listes qu’on peut difficilement  classer sur l’échiquier politique, telles que Chasse, Pêche et Traditions ou, encore récemment, la liste projetée de Nicolas Hulot. En tous cas, Monsieur Perrineau remarquait que le 21 avril 2002 les votes cumulés en faveur des quatre grands partis qui se sont succédés au pouvoir sous la Vème République ( PC, PS, UDF, UMP ) représentaient moins de 50 % des suffrages exprimés. Une autre preuve du fossé existant entre la grande masse de la population et la classe dirigeante est le NON exprimé  lors du référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne. A l’étonnement – à la fureur – du petit monde des médias et des principaux dirigeants du PS, de l’UDF et de l’UMP, chez lesquels prédomine la volonté de détruire la Nation française, le projet de Constitution a été rejeté par 55 % des suffrages exprimés.

 

Le phénomène Ségolène Royal

 

C’est sans doute ce divorce entre la masse de la population et la classe dirigeante qui explique le phénomène Royal et son succès. Qu’une personne très peu connue du grand public et qui ne fait pas partie des cadres dirigeants du Parti socialiste – en dépit de ses liens personnels avec l’un de ceux-ci - ait pu en quelques mois se hisser au poste de candidate de ce parti à la prochaine élection présidentielle, en dit long sur le rejet des politiciens professionnels dans l’esprit du grand public. Car on sait bien que Ségolène a conquis le grand public malgré les dirigeants du PS et n’a pu être désignée comme candidate officielle du parti que parce que les militants ont senti qu’un changement de personnage et de discours était indispensable pour gagner cette élection. C’est d’ailleurs pour bien montrer que, contrairement à beaucoup d’autres, elle n’a pas peur du peuple, que Ségolène Royal a proposé de placer les élus sous le contrôle de « jurys populaires » dont les membres ne seraient ni élus, ni désignés par les partis, mais  tirés au sort sur les listes électorales.

 

Le grand divorce

 

Ce n’est pas la première fois que les sondages montrent que la grande masse de la population s’écarte des idées que les médias et la classe politique tentent de leur imposer. Par exemple, un sondage datant de quelques années montre que si l’on faisait un référendum demandant le rétablissement de la peine de mort, au moins pour les crimes odieux, une telle décision serait ratifiée par 85 % des voix. De même , un sondage

effecué il y a quelques mois montrait que les critiques de Monsieur Nicolas Sarkozy à l’encontre de la mansuétude de certains tribunaux envers les délinquants après les émeutes de banlieue de l’hiver dernier étaient partagées par une large fraction de l’opinion.  Rappelons qu’en Seine- Saint- Denis un seul des 91 mineurs déférés devant le tribunal après ces émeutes a été écroué ! Eh bien, selon le récent sondage dont nous parlons, 77 % des personnes interrogées trouvait que la justice n’est pas assez sévère avec les jeunes délinquants et 88 % des sondés trouvait que les délinquants multi - récidivistes devaient être punis à chaque nouvelle infraction et de plus en plus lourdement. Question : pourquoi l’ensemble de la classe politique ne se sent - elle pas à l’unisson de 

 

A propos de la Présidentielle

 

L’Institut de la Restauration Nationale organise une réunion consacrée à la prochaine élection présidentielle. Mais ne comptez pas que les orateurs détailleront le programme des divers candidats… Au contraire, sortant de la myopie générale, ils poseront les vrais questions et feront connaître leur propositions pour un nouveau régime. Au cours de cette réunion, chacun des trois orateurs qui s’exprimeront parlera d’un des pouvoirs selon la classification de Montesquieu : Yvan BLOT, haut - fonctionnaire, écrivain et journaliste, traitera du Pouvoir Législatif, Hilaire de Crémiers, délégué général de la Restauration Nationale, directeur de «  Politique Magazine » et de « La Nouvelle Revue Universelle », parlera du Pouvoir Exécutif, et Maître Jacques Trémolet de Villers, avocat à la Cour et écrivain, titrera du Pouvoir Judiciaire . Cette réunion se déroulera à l’ A.S.I.E.M., salle Henry de Seilhac, 6, rue Albert de Lapparent, Paris  (7ème), métro : Ségur, La Motte-Piquet, Cambronne. Amis Internautes de Paris et des environs, ne manquez pas cette soirée exceptionnelle ! Comme d’habitude , la soirée se terminera par un moment convivial autour du buffet .

 

 

                                                                                                                     Georges Rousseau

Publié dans Actualité nationale

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